« Puisque la nature veut faire la sculpture, moi, je ferai la maçonnerie et l’architecture »
(Ferdinand Cheval)
Ainsi fut dit, ainsi fut fait ! Et c’est ainsi que le facteur Cheval édifia, à partir d’une pierre joliment tarabiscotée qui l’avait fait chuter, son « Palais Idéal » chef d’œuvre universel d’art naïf. Récemment projeté sur nos écrans, le film réalisé par Nils Tavernier « L’incroyable histoire du facteur Cheval » en retrace les péripéties.
Ferdinand Cheval, né en 1836, fils de paysans, que son voisinage qualifiait de « pauvre fou » a pendant 41 ans mis en forme à Hauterives dans la Drôme, les rêves qui le hantaient. L’aboutissement en est grandiose, poétique, émouvant et pour certains, dérangeant.
En 1964, les fonctionnaires du ministère de la Culture affirmaient « Le tout est absolument hideux, affligeant ramassis d’insanités qui se brouillaient dans une cervelle de rustre », ce qui n’empêcha pas André Malraux, alors ministre de la Culture, de classer le Palais Idéal, « monument historique au titre de l’art naïf » en 1969.